Nicolas Blanchet

Né en 1968, Nicolas Blanchet est issu de plusieurs générations de marins pêcheurs de Quiberon. Autodidacte à temps complet, et arrivé à la photographie en 1994 par un concours de circonstances, il en vient à la photographie professionnelle dès 1996, se spécialisant peu à peu vers l’iconographie des gens de mer, et de l’architecture maritime locale, et produisant soi-même ses propres expositions dès 1997.

Les vaches maigres

C’est un autre concours de circonstances qui l’éloignera, des circuits des vernissages, un accident neurologique le contraint à trois années d’arrêt de la profession, c’est la période des vaches maigres. C’est un arrêt aux stands, quelque peu forcé, en plein changement de millénaire, peu avant l’arrivée du numérique.

Une imagerie affective

Cette expérience atypique, le pousse dès 2003-2004, à remettre la machine en route, et continuer des travaux comme le recensement des unités de pêche, ou encore l’immersion auprès des gens de mer. Bien loin d’une vision élitiste et souvent trop esthétique, il privilégie l’image affective. Chacune de ses images est accompagnée d’une légende, d’un nom, d’un prénom sur des visages, car l’essentiel n’est jamais le photographe, mais bien le sujet, la personne photographiée.

Le reportage, plus de 20 ans d’archives argentiques et numériques

Capable d’immersion pendant des mois et des années, il fabrique ces photographies de reportage comme les éléments d’un puzzle, où chaque image raconte la même histoire, notre histoire. Passionné d’iconographie, il numérise et restaure de nombreux documents anciens, plaques de verre, négatifs, documents familiaux, c’est une grosse partie du travail.

Tantôt illustrateur pour la presse écrite, et accessoirement fournisseur d’agence de presse, il collabore également à l’écriture de textes. Avec deux bouts de ficelle et trois bouts de carton, il photographie tel un laborieux, obstiné, bien loin des salons Parisiens. Une photographie un peu à l’ancienne, mélangée de modernité, simple, lente, dans un monde qui va vite. « Les images les plus simples sont toujours les plus belles ».